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La
voie ferrée des Docks de Saint-Ouen traverse une friche
industrielle désolée, mais aussi attachante et
colorée, un lieu paradoxal non dénué de
poésie… espace d’acier, de rouille, de détritus
malaxés par une végétation luxuriante,
scandé de tags hurleurs et caustiques… et qui ouvre
sur l’humanité touchante des cabanons des jardins
ouvriers d’Alstom… aujourd’hui menacés.
J’ai cherché une forme plastique qui fasse corps
avec le sujet en saturant l’image par des enchaînements
très rapides, par un rythme visuel saccadé, très
heurté, porté par le rock aigu de Sofia Samouraï
dont le chanteur, Manu, est audonien…
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