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L’installation
que j’ai réalisée se présente sous
la forme d’une cabine individuelle dans laquelle se trouve
un miroir situé au dessus d’un lavabo. Les parois
internes sont revêtues de carrelage blanc, recréant
ainsi l’atmosphère familière de la salle
de bain, lieu de solitude propice au repli sur soi. Il n’y
a de place que pour une personne, et pour permettre cet isolement,
la cabine se referme au moyen d’un rideau de douche opaque.
Ce lieu du corps se trouve alors dénaturé, transporté
de l’espace privé vers l’espace public.
Cet espace restreint relevant à la fois de la cabine
de douche et de l’isoloir semble nous mettre à
l’abri du regard d’autrui en nous laissant seul
face au miroir. Il permet cependant une intrusion. Le miroir
étant sans tain, le dispositif autorise autrui à
s’immiscer et à observer celui où celle
qui se trouve au cœur de cette cabine.
Cette reconstitution d’espace privé traite donc
également la problématique de l’image narcissique
comme étape de la construction identitaire.
Plus généralement, mon travail se construit sur
la représentation plastique de questionnements relatifs
à la connaissance de soi et des origines.
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